Face à la crise: une dissolution ou un référendum pour Jean-Louis Debré
Pour Jean-Louis Debré, Emmanuel Macron « s’est enfermé dans ce slogan des cent jours, promettant un apaisement du pays ». « Or, force est de constater que ces cent jours », décrétés le 17 avril et dont l’échéance était fixée au 14 juillet, « n’ont pas été à la hauteur de l’espérance présidentielle ». Il ne voit que la dissolution ou un référendum pour sortir de de l’immobilisme politique
Celui qui a présidé l’Assemblée nationale entre 2002 et 2007 rappelle que le général de Gaulle avait « réglé la crise de 1968 par un retour devant le peuple souverain », avec une dissolution de l’Assemblée nationale qui lui était pourtant favorable. « Vous ne pouvez pas passer des textes aussi importants que la réforme des retraites sans avoir une consultation populaire », insiste-t-il. Faute de majorité absolue à l’Assemblée, l’exécutif avait fait adopter le texte en recourant à l’article 49-3, qui permet d’échapper au vote.
Un remaniement pourrait-il calmer les choses ? « Les Français n’ont rien à fiche des changements de ministres. D’ailleurs, on n’en connaît que quatre ou cinq », lance-t-il. L’ancien ministre de l’Intérieur de Jacques Chirac (1995-1997) appelle à des « mesures fortes aux effets immédiats » sur « le problème fondamental du pouvoir d’achat », et « ensuite, s’occuper de réformer l’école, la justice, mais sans partir dans toutes les directions ».